Protection des cours d’eau et des rivières : ça évolue

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Protection des cours d’eau et des rivières : ça évolue

Depuis de nombreuses années la mobilisation locale a permis de préserver certaines rivières particulières aux valeurs écologiques, culturelles et récréatives exceptionnelles dans un état de libre écoulement,de propreté et de bio-diversité pour le plaisir des générations actuelles et futures. Cela s’est toujours fait au niveau local devant la contrainte et les périls.

 

Étant donné que les systèmes d’eau douce sont largement reconnus comme faisant partie des systèmes les plus menacés à l’échelle mondiale, il était important d’agir. Au delà du statut spécial de certaines rivières, des progammes nationaux de gestion de l’eau, sous la pression du public, permettent désormais l’élaboration d’objectifs de protection de tous les cours d’eau.

 

Des nuisances nouvelles

 

Il existe de nombreux périls et les avantages d’une rivière protégée sont nombreux et font consensus au niveau de l’écologie, de la qualité de vie et du tourisme.

Les polutions résultent des activités industrielles, des eaux domestiques usées mais peuvent également venir du tourisme de masse et d’une exploitation trop importante.

 

Au niveau des sports outdoor, on comprend mieux que dans ces cadres de plus en plus contrains et surveillés, certaines pratiques puissent être remise en question. Si le canyoning semble respectueux de la rivière, il est des dégâts qui doivent être pris en compte.

 

Des parcours de canyoning comme la clue du Loup dans les Alpes-Maritimes (https://www.ailements.fr/canyon-du-loup/) sont réalisés plusieurs dizaines de fois par jour lorsque la météo le permet. Cette fréquentation digne d’un parc d’attraction altère la rivière et son biotope. Ce n’est évidemment pas un sujet lorsque l’on regarde les autres types d’altérations. Mais au niveau local, des actions peuvent être prise comme la limitations de actvités de canyoning en fonction des périodes de reproduction des animaux. Ou simplement vouloir maîtriser le flux en limitant le nombre de groupes lors de la saison, cela au détriment de la liberté d’entreprendre.

 

De programmes mondiaux

 

Au niveau mondial, la situation est en train de changer : désormais, grâce à un ensemble de données à haute résolution sur les rivières du monde entier, des études scientifiques poussées vont permettre une évaluation globale des lacunes des rivières du monde. Les résultats désigneront les rivières qui peuvent manquer de protection et qui nécessitent des protections immédiates. L’adhésion des pays du globe à ses programmes est capitale.

 

Nous savons cependant que les systèmes d’eaux intérieures se situent aux points les plus bas de tout paysage et qu’ils sont soumis à des menaces provenant de leurs bassins versants en amont et en altitude. Un tronçon de rivière peut donc bénéficier d’une protection locale lorsqu’il traverse une zone protégée, mais cette protection locale peut être incapable d’atténuer les impacts provenant de l’amont.

 

À titre d’illustration, imaginez une zone de tête de bassin versant où une activité minière rejette une pollution toxique dans un cours d’eau voisin. Cette pollution se retrouve dans un cours d’eau en aval qui traverse une réserve bien protégée.  Peut-on considérer que ce tronçon de rivière est protégé si ses espèces aquatiques sont empoisonnées par des toxines provenant de l’amont ?

Dans ce cadre, des mécanismes et des lois doivent être adoptés pour protéger la rivière en tant qu’entité dans tout son ensemble et sur la longueur de son parcours. Plus d’information ici : https://www.eaufrance.fr/la-gestion-la-protection-et-la-restauration-des-cours-deau sur la protection des eaux françaises.